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Une banque centrale peut-elle faire faillite?

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MessageUne banque centrale peut-elle faire faillite?
par GdB Jeu 25 Sep 2008 - 19:14

Je sens que cet article du Figaro va faire réagir dans les chaumières et sur Hardin':

http://www.lefigaro.fr/tauxetdevises/2008/09/22/04004-20080922ARTFIG00366-une-banque-centrale-aussi-peut-faire-faillite-.php

Citation :
Une banque centrale aussi peut faire faillite

22/09/2008 | Mise à jour : 08:36 | Commentaires 5


La chronique de Jean-Pierre Robin du 22 septembre.


Nous les percevions comme des pères Fouettard. Elles font désormais figure de sauveurs. C'est peu dire que l'image des banques centrales est en train de changer. La semaine dernière, elles ont «injecté des liquidités», selon l'expression consacrée, par centaines de milliards de dollars. Mieux, la Banque de réserve fédérale américaine a sauvé de la faillite AIG, la plus grande compagnie d'assurances de la planète, en lui attribuant une ligne de crédit de 85 milliards de dollars. Telles des deus ex machina, la Fed, mais également la Banque centrale européenne, ne connaîtraient-elles aucune limite à leur pouvoir exorbitant de «créer de la monnaie ex nihilo» ?

Voilà une illusion qui mérite d'être dissipée. La réalité s'en charge d'ailleurs fort bien. Dans l'effarant tohu-bohu que nous offrent les marchés financiers, on n'a pas suffisamment remarqué que le gouvernement fédéral américain vient de procéder de facto à une augmentation de capital de la Fed. Le Trésor a annoncé mercredi qu'il allait émettre 40 milliards de dollars de bons de trésorerie, afin d'aider cette dernière à «mieux gérer son bilan» (sic). Quelle jolie litote pour nous dire que l'institut d'émission du dollar avait un besoin urgent d'être recapitalisé ! L'opération s'est renouvelée le lendemain, à hauteur de 60 milliards de dollars, et dans le même but : éviter une situation de faillite.

Comme toute entreprise, financière ou pas, une banque centrale a un bilan qui se doit d'être équilibré. Son mode de fonctionnement est fondamentalement le même : elle reçoit des ressources, qui figurent à son passif, ce qui lui permet d'engager des actions, lesquelles apparaissent à son actif. Dans le cas de la Fed (mais le schéma est identique pour la BCE ou la Banque d'Angleterre), ces ressources sont de deux ordres. D'une part, son capital, qui jusqu'à la semaine dernière était d'une quarantaine de milliards de dollars : ce sont ses fonds propres, dont les actionnaires sont les États et le gouvernement fédéral. D'autre part, les billets de banque, les dollars détenus par le public, américain et étranger, et qui représentent un peu plus de 800 milliards de dollars. Une coupure de 10 dollars constitue, en effet, pour son détenteur une créance, non rémunérée, sur la Fed. C'est l'équivalent de capitaux d'emprunts pour une entreprise ou une banque normale.

C'est à partir de ces fonds, inscrits à son passif, que la Fed, comme toutes ses consœurs, exerce son métier. Il consiste à refinancer les banques commerciales américaines. Et dans des situations bien particulières, prévues par une législation remontant à la grande dépression des années 1930 ( Term Securities Lending Facility), d'autres acteurs. Dont la banque d'investissement Bear Stearns en mars dernier ou la compagnie d'assurances AIG. Ces opérations de refinancement - les fameuses «injections de liquidités» - sont retracées à l'actif de la Fed : il s'agit des titres de créances que cette dernière rachète aux banques en échange de l'argent qu'elle leur a fourni. Leur total avoisine 900 milliards de dollars.

Même si les lignes de garantie exceptionnelles, comme les 29 milliards de dollars accordés directement à JPMorgan pour la reprise de Bear Stearns ou les 85 milliards de dollars en faveur d'AIG, constituent des interventions «hors bilan», la solidité de la Fed s'en trouve émoussée. D'autant que celle-ci a été amenée à se montrer moins regardante ces derniers mois sur la qualité des collatéraux, les titres qu'elle accepte en échange de la fourniture de liquidités. Comme l'explique fort bien Willem Buiter, ancien membre du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (Can Central Banks Go Broke ?), les banques centrales, tout comme un vulgaire établissement privé, pratiquent intensément l'effet de levier : dans le cas de la Fed, les financements accordés sont vingt-deux fois plus importants que ses fonds propres.

En revanche, le montant des actifs de la banque centrale américaine, et c'est la même chose pour la BCE, est ridiculement faible (900 milliards de dollars) comparé à ceux des banques privées. À elle seule, Citigroup mobilise 2 188 milliards de dollars (bilan au 31 décembre 2007). Le sauvetage par la Fed du système bancaire américain rappelle ce que disait Winston Churchill, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale : «Jamais dans l'histoire des conflits tant de gens n'ont dû autant à si peu.» Reste que la manœuvre a ses limites. Comme nous le souligne un banquier central de la zone euro, « la capacité d'intervention d'une banque centrale n'est pas discrétionnaire, elle est limitée par l'importance de son passif» . Elle n'a donc que deux possibilités. Soit elle augmente ses emprunts, en faisant fonctionner la planche à billets et en relançant l'inflation (d'où la faillite récente du Zimbabwe). Soit elle procède à une augmentation de capital, comme vient de le faire, discrètement et avec sagesse, le Trésor américain.

En dernier ressort, c'est toujours et uniquement l'argent du contribuable qui est en jeu. Ben Bernanke, le président de la Fed, et Hank Paulson, le secrétaire au Trésor, se complètent comme Énée portant sur ses épaules son père Anchise fuyant Troie en flammes. La Fed agit pour le compte du Trésor, son actionnaire et de facto son commanditaire.

Dup' on t'attend ye.s

Les autres aussi bien sûr (mais Dup' sur ce sujet est toujours à la pointe clap clap chinois ).

Je fais juste quelque remarques: déjà si la banque centrale se voit octroyée un rôle de PDR (Prêteur dernier ressort) je ne vois pas comment elle pourrait faire faillite au sens normal du terme. Une question intéressante sera aussi de savoir si la FED et la BCE ont de ce point de vue un rôle de PDR assigné (apparemment la question fait débat sur la BCE sur ce que j'avais pu lire il y a quelque temps; pour la FED je sais pas...)

Ensuite il y a le subtil tour de passe passe entre les BC et les Trésors nationaux via les bons du trésor (Dup' va sans doute réexpliquer cela bien mieux que moi, mais je crois qu'on l'a déjà abordé en forum privé).

Il y a aussi cette intéressante question de savoir qui est actionnaire des BC (et notamment pour la FED la question du statut privé ou public de la FED)? Dire que ce sont les états et le gouvernement fédéral pour la FED c'est sans doute aller un peu vite en besogne...

Enfin, la phrase de conclusion est à la fois vraie et à mon avis totalement inversée:



Citation :
En dernier ressort, c'est toujours et uniquement l'argent du contribuable qui est en jeu.

Car dire qu'en "dernier ressort" (qui n'est pas une expression neutre en matière de système bancaire) c'est l'argent du contribuable qui est en jeu, c'est inverser le mécanisme. Car l'argent du contribuable vient des banques centrales et du ssytème bancaire qui le créent ex-nihilo. Et non l'inverse! Et parfois et même souvent ces derniers temps, l'argent créé ex-nihilo l'a été avec en face, en contrepartie réelle, du VENT. Du RIEN. Du NADA... Ou de l'ingéniérie financière ou encore de la "finance créative", c'est comme on veut!

Car vendre de la dette créée à partir d'argent qu'on n'avait pas pour la réinvestir avec levier dans des produits dérivés eux même basés sur du vide, à un moment ça fait beaucoup de billets qui volent dans les courants d'air! Par contre les profits engrangés et distribués eux sont allés dans des poches!

Mais qu'en dernier ressort ce soit la sueur et le travail du contribuable qui aura à trimer et se serrer la ceinture pour créer une richesse matérielle physique (la seule qui permette de crouter et de vivre!) pour compenser les pertes de valeurs de la monnaie dûes à ces courants d'air, et surtout les transferts de valeur au profit de certains groupes et au détriment des autres, ça ce se serait plus proche de la réalité. Un nouveau féodalisme des seigneurs et des saigneurs...

Mais ce serait aussi sans doute un peu trop dérangeant pour le Figaro...

GdB



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MessageRe: Une banque centrale peut-elle faire faillite?
par GdB Jeu 25 Sep 2008 - 21:48

Alors après avoir posé les questions je commence à donner quelques pistes de réponses... cool

Déjà sur le PDR, des éléments intéressants dans ce document du Sénat:

http://www.senat.fr/rap/r99-284/r99-28464.html



Citation :
Il convient d'abord de rappeler en quoi consiste l'activité de prêteur en dernier ressort entendue au sens strict. Il s'agit de consentir des prêts d'urgence à des établissements qui, bien que solvables en régime normal, se trouvent confrontés à une pénurie de liquidités.

Une telle situation est généralement susceptible d'être gérée par n'importe quelle banque centrale puisqu'aussi bien ces institutions disposent d'une capacité illimitée de créer de la monnaie. Il en va d'ailleurs ainsi en pratique..

C'est déjà une réponse claire! Sans présager de ce que pourra ajouter Dup', je pense que la question de l'équilibre du bilan est une question très relative, car équilibrer un bilan n'est pas si compliqué que cela. Une banque consent un crédit, elle crée l'argent qu'elle prête (plus précisément c'est l'ensemble du système bancaire qui va le créer). L'argent prêté va au passif,en face elle met à son actif une créance (une reconnaissance de dette: un bout de papier qui dit "M. Jean-Ben Bernanchet promet de rembourser...") et voilà le bilan est équilibré. De l'argent créé contre une promesse. Alors pour les banques commerciales il y a (encore) un certain nombre de règles qui s'imposent et qui rende l'équilibre du bilan plus compliqué (et le bilan c'est pas la seule contrainte). Quant on est une banque centrale avec une capacité illimitée de créer de l'argent, recapitaliser la BC en fonction des actifs plus ou moins pourris qu'elle aura ingurgitée en échange d'argent prêté est à mon humble avis un simple tour de passe passe entre la BC et l'Etat...


En revanche ce qui se passe, c'est qu'à force de créer de l'argent et de l'affecter à des machins qui créent rien d'autre que des courants d'air ascendants, puis tourbillonants, puis plaquant méchamment au sol, on alloue bien mal la nouvelle monnaie car elle ne génère aucune (ou peu de) contre partie en richesse réelle. La force de la monnaie se dilue, le mètre étalon de mesure de la richesse se dilate au point de mesurer 2 mètres, puis 3 puis 98... Et évidemment quant les gens constatent que là ou peu avant ils devaient courir 10 kms pour bouffer et que désormais ils doivent en courir 40, 60 ou 1960... alors que d'autres ont accumulé dans la phase ascendante pleins de monnaie pour s'acheter une ferrari, il est certain que du coup tout le monde ne va plus avoir besoin de faire les mêmes efforts pour aller faire les courses!

La en gros ceux qui ont accumulé les ferraris dans la phase ascendante sont en train de dire attention si on perd nos ferraris tout le monde en patira. Créez de l'argent (encore et toujours) et donnez le nous et vous sauverez votre pays... Evidemment le couillon moyen lui devra dilater d'autant ses pas...

C'est un fantastique moyen de créer plein de richesse monétaire surnuméraire, de la fausse monnaie en fin de compte (car attribuant un droit à tirer excédentaire par rapport à la richesse physique existante), de se goinfrer dans cette phase en utilisant ces droits à tirer puis de constater, la bouche en coeur et d'un air béat: "ah zut, y'avait une coucougnette dans le pâté les droits à tirer étaient un peu avariés". Et du coup à reduire les droits à tirer de la majorité (par dépréciation de la monnaie, ou hausse des prix, ou baisse des revenus du travail, tout cela est à peu près équivalent, bref ça s'appelle la CRISE...

Surtout pour les autres...

Je passe sur le fait que bien sûr,le système bancaire créée cet argent ex-nihilo MAIS fait cependant payer dessus un intérêt:la dime moderne. Evidemment, comme la somme à rembourser sera supérieure au capital emprunté (car augmenté des intérêts payables aux banques commerciales) et que l'argent ne pousse pas ailleurs que dans le système bancaire, alors pour rembourser il faudra globalement emprunter encore plus. Et payer d'autant plus d'intérêt au système bancaire pour de l'argent qu'il crée!!! C'est ce que Dup' faisait remarquer il y a eux jours: ce système n'est pas un système de voyous mais de MAFIEUX, car il se contentent en général du prélèvement d'un pourcentage, l'intérêt. Le mobile de toutes ces bulles n'est rien d'autre que d'accroître le volume des prêts et donc de la dime prélevée. Après quand la bulle éclate, on dévalue la monnaie (en s'étant bien assuré que plein de gens avaient acheté des bouts de sa dette ) et de ce fait on dévalue la dette... Ca marche évidemment tant que l'on mène le bal. Le premier à gonfler la bulle et à la diffuser, le premier à la dégonfler...

Bref,donc non une banque centrale ne peut pas faire faillite selon moi, par définition. Mais les gens eux peuvent l'être en faillite. Mais dans ce cas ça s'appelle pas comme ça: ça s'appelle la pauvreté, la soumission, la domesticité, une forme d'esclavage avec des billets sans valeur dans les poches et des boulets d'emmerdes et de dettes aux pieds...

Je mets ici un lien qui reprend de manière très claire une grande partie de ces points:

http://www.latribuduverbe.com/archives/2007/07/lescroquerie_monetaire_mondial.html

GdB



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MessageRe: Une banque centrale peut-elle faire faillite?
par marie Jeu 25 Sep 2008 - 22:09

salut Gdb

réponses rapides

-sur l'actionnariat de la FED.. clairement privé, cet excellent topo de Ed Steer
http://www.financialsense.com/fsu/editorials/steer/2004/1014.html

- sur la BCE: recemment encore Trichet a précisé qu'elle n'était pas le dernier préteur en ressort...
on en avait pas mal parlé, et notamment sur le forum public


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