... elle serait presque en faillite et relèverait de la FDIC (l'organisme US chargé des banques en faillite)!
c'est ce que démontrent Bob Eisenbeis et David Kotok (le premier sait de quoi il parle en tant qu'ancien vice-président de la FED d'Atlanta)
En résumé :
1-. Le capital (45 B$) de la FED ne représente que 2% de ses 2 000 Mds $ d'engagements ; soit un effet de levier de 50 (quand on pense qu'un hedge fund normal a un levier de 12 à 15 et un spéculatif de 20 à 25, la FED c'est encore deux fois plus spéculatif !). De plus la FED impose une couverture de 4% à ses banques ... elle ne montre pas vraiment l'exemple avec ses 2% !
2-. Si l'on s'intéresse aux risques associés aux actifs et donc à un autre ratio, le "tier-1" selon la norme bancaire des accords de Bâle II, la FED n'atteint que les 4.90% au lieu des 8% minimum.
Autrement dit, le capital disponible à la FED est très insuffisant pour couvrir les pertes qui pourraient advenir ou plutôt qui adviendront sur les produits vérolés qu'elle a accepté de ses banques commerciales en échange de liquidité (rappelons que la FED a déjà été contrainte d'enregistrer de telles pertes sur les garanties des "actifs' de LEH et AIG) ;
3-. Les auteurs indiquent que les pertes de la FED sont actuellement estimées à 13 Mds $ (pouecr 45 Mds de capital), ce qui réduit le premier ratio à 1.5% (levier 66 !) et son Tier-1 à 3.5% (voire à 2.5% si elle continue à acheter des actifs pourris comme elle a dit qu'elle le ferait).
4-. En appliquant les taux de défaillance constatés, le Tier-1 serait même déjà à 3.9% (à cause de la dévaluation de ces "actifs") et chuterait à 2.8% après comptabilisation des pertes.
5-. Un autre problème est l'augmentation de la "duration" de ses actifs (leur temps restant à vivre avant leur échéance --non, je n'ai pas écrit "déchéance" !)
De ce fait la FED est encore plus sensible à l'augmentation des taux longs, i.e. à la baisse du cours des obligations à long terme (produits tritisés et T-bond) qu'elle a acheté ... en créant la monnaie nécessaire. Or cette monnaie est un engagement à court terme !
Si elle devait constater la baisse de ses actifs (le mark-to-market = valuation au prix du marché) elle aurait une valeur d'actifs inférieure à celle de ses engagements (la monnaie qu'elle a créée), ce qui constitue la définition même de la cessation de paiement.
Evidemment, en pratique, il lui suffit de racheter encore de tels actifs pour en faire (re)monter les cours (et donc baisser les taux d'intérêts associés) ; c'est d'ailleurs ce qu'elle fait ! mais alors la quantité de monnaie ainsi créée cause de l'inflation, i.e.une dévaluation du pouvoir d'achat de sa monnaie.
Autre possibilité, comme le demandent (et l'ont obtenu) les banques : ne plus devoir comptabiliser ces titres au prix du marché mais au prix du remboursement à l'échéance (le nominal, donc pas de pertes à enregistrer, voire un bénef si l'on a acheté sur le marché à un cours inférieur !). Pour cela il suffit (aux banques) de s'engager à conserver ces titres jusqu'à leur échance (remboursement). Mais, dans ce cas, outre la solvabilité des émetteurs, il n'est plus possible de revendre. Or cette revente est le fondement même de l'argumentation de la FED sur sa stratégie de sortie de crise : pour éviter l'inflation dûe à toute cette monnaie sur-numéraire, nous vendrons ces titres, récupérant (détruisant) ainsi la monnaie créée à l'occasion leurs achats. On comprend le problème si la revente doit se faire à un cours inférieur au cour d'achat ou si cette revente est impossible du fait de la faillite de l'émetteur : de la monnaie supplémentaire aura été créée sans pouvoir la détruire
Le dernier choix n'est indiqué que pour mémoire, tant il semble révulser l'ancien banquier central : ré-évaluer le stock d'or de la FED des 35 $/once historiques aux 920 $/once du prix du marché.
Mais ça leur semble impossible : cela reviendrait à reconnaitre la nature illusoire, fictive et trompeuse de la monnaie fiduciaire (qui n'est rien d'autre qu'une reconnaissance de dette sur un bout de papier que les gens acceptent --la loi les y oblige !-- en paiement d'une autre dette). Outre attirer l'attention "des gens" sur l'or et la véritable nature de la monnaie papier, les auteurs rappellent que les réserves d'or se trouvent en Afrique du Sud et en Russie (ils se trompent d'ailleurs) et non plus aux USA qui ne bénéficieraient plus ainsi du privilège exhorbitant d'imprimer la monnaie mondiale.
http://www.ritholtz.com/blog/2009/07/what-if-the-fed-were-a-bank/NB : pourquoi donc les Amerlocains envisagent-ils la création d'une "bad bank", une banque dépotoire- ? ils l'ont : c'est la FED.
Hier à 22:15 par g.sandro
» a quoi joue la Russie ..
Hier à 19:45 par g.sandro
» TREASURY METALS PFS publiée edit: *NB: TML est devenue NEXTGOLD (NXG)
Hier à 18:50 par g.sandro
» Wheaton précious metals/ WPM
Ven 25 Oct 2024 - 1:29 par g.sandro
» COMSTOCK MINING Inc. (NYSE : LODE) Fil dédié:
Jeu 24 Oct 2024 - 18:32 par g.sandro
» Comment l'Union européenne nous prend pour des imbéciles
Mer 23 Oct 2024 - 22:59 par g.sandro
» HONEY BADGER (TUF) Dossier à gros levier... interdit aux émotifs.
Lun 21 Oct 2024 - 22:35 par g.sandro
» Cuivre / Fondamentaux -infographie
Lun 21 Oct 2024 - 22:06 par g.sandro
» abandon Dollar / Chine, Japon, Dubai, Inde et iran , Russie/ infos en continu
Sam 19 Oct 2024 - 22:03 par g.sandro