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Résistance des services publics : de l’indignation à la désobéissance éthique

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MessageRésistance des services publics : de l’indignation à la désobéissance éthique
par g.sandro Jeu 19 Aoû 2010 - 20:43

Résistance des services publics : de l’indignation à la désobéissance éthique
19 août 2010
Outils :

Source pour un respect de la propriete intellectuelle et un meilleur confort de lecture .
http://www.solidariteetprogres.org/article6920.html

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par Karel Vereycken


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Pourquoi les gens acceptent-ils ce qui leur arrive ? Eh bien, voici une bonne nouvelle : comme le démontre l’enquête d’Elisabeth Weismann, La désobéissance éthique (Stock, 2010), face à la plus grande opération de déconstruction et de privatisation des services publics, des milliers de professionnels, qu’ils soient enseignants, postiers, électriciens, gaziers, forestiers, chercheurs ou policiers, ont décidé qu’ils « ne feront plus le sale boulot ».

L’autre guerre de Sarkozy, la RGPP

Dans son dernier « tableau de bord de l’attractivité française », le Conseil d’analyse stratégique (CAS) constate une fois de plus que la France est l’un des pays les mieux placés du monde pour accueillir l’investissement direct étranger. Cependant, le rapport précise que cette attractivité s’explique surtout par une « qualité de la vie » résultant de ce qu’il reconnaît (Chap. VIII) comme « la contribution des pouvoirs publics à la fourniture de services collectifs et individuels (éducation, santé, logement, transport, culture, etc.) ».

Pourtant, joignant l’aveuglement idéologique à l’incompétence économique, Sarkozy, homme lige du « monde de l’argent », a déclaré la guerre aux services publics dont disposait la France dont il a hérité. Par la révision générale des politiques publiques (RGPP), décidée dès sa victoire de 2007, ils subissent la plus grande opération de démantèlement jamais menée jusqu’ici.

Denis Kessler, ancien vice-président du Medef et président de la SCOR, un géant de la réassurance, en précisa l’objectif dans la revue Challenge du 4 octobre 2007 : « La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance (CNR) ! » .

Ainsi, sous couvert de « faire mieux avec moins », et pour faire rentrer la France dans les clous des traités monétaristes de Maastricht, avec la RGPP, Sarkozy nous impose une cure d’austérité draconienne qui porte atteinte à un modèle de société basé sur la solidarité, l’entraide et l’égalité des chances.

Sur le papier, une « meilleure » organisation de l’Etat est supposée permettre le non remplacement de 160 000 fonctionnaires partant à la retraite entre 2009 et 2012. En réalité, c’est à la déconstruction méthodique des entreprises et services publics que nous assistons : éducation nationale, université, secteur hospitalier, aide à l’enfance, justice, police, sapeurs-pompiers, protection judiciaire de la jeunesse, EDF, La Poste, Office national des forêts, Pôle Emploi, musées, statistiques, météorologie, archéologie préventive, services vétérinaires, etc.
Rappelons que dès 2008, Phillip Blond, l’un des conseillers de l’actuel Premier ministre britannique David Cameron, lui aussi engagé dans une politique de dégraissage massif de l’Etat et érigé en modèle par Barack Obama, affirmait qu’il fallait adopter sans hésiter le modèle du Moyen-âge en démantelant l’Etat-nation pour revenir à de petites communautés et des coopératives autogérées !

Ainsi, avec la RGPP, selon les procédures, trois options aboutissent à chaque fois au désengagement financier de l’Etat :

Suppression de services entiers, comme les cent soixante-dix-huit tribunaux d’instance et les vingt-trois tribunaux de grande instance ou encore des dizaines de maternités et d’hôpitaux de proximité ;
Transfert de pans entiers d’activité vers les collectivités territoriales, systématiquement dépourvues de moyens pour assumer leurs nouvelles tâches ;
Substitution des activités du public par le privé, en particulier pour la santé, l’éducation, mais aussi l’armée, la police, etc. (voir Non à la privatisation de la Police !)
Déshumanisation et dénaturation

Comme le documente le livre de Weismann, le gouvernement impose comme corollaire à sa politique une déshumanisation et une dénaturation du travail. Contre toute logique, car le service public n’est pas une entreprise privée, on y impose des méthodes managériales brutales. Résultat, on ruine tout aussi brutalement la conscience professionnelle et le sens d’identité de milliers de travailleurs qui, en temps normal, se sentiraient investis d’une mission. Car pour « faire mieux avec moins », un « coaching personnalisé » s’impose à chaque instant. Les concepts de ce « nouveau management public » ont pénétré l’UMP depuis l’arrivée rue La Boétie du Boston Consulting Group (BCG), un think-tank anglo-américain. Remettant en cause la solidarité au travail ou les organismes de défense des salariés que sont les syndicats, c’est par une mise en concurrence toujours plus grande de tous contre tous et l’individualisation à outrance des parcours professionnels et des rémunérations, qu’on lance une course effrénée aux résultats.

Weismann souligne qu’ « une politique du chiffre, du stress et de la peur passant par une construction technocratique du travail ne laisse plus aucune latitude à l’initiative personnelle, puisqu’il est entendu que seuls ces outils de "gouvernance", pensés par les experts, sont en mesure d’obtenir du personnel les rendements attendus ». En clair, il s’agit d’appliquer à la France ce qu’on a appliqué chez France-Télécom avec les résultats que l’on sait.

La Résistance se lève

Face à cette bête immonde qui relève la tête, Weissman nous dépeint un tableau enthousiasmant de milliers de salariés « entrant en Résistance » contre ce fascisme financier, qui, à l’instar du Marchand de Venise décrit par Shakespeare, exige sans scrupules sa « livre de chair ». Comme en 1940, entre légalité et légitimité, ils choisissent la légitimité. De l’indignation, ils passent à la désobéissance éthique.

Ce sont ces urgentistes à qui l’on demande de trier parmi les malades qui arrivent aux urgences « ceux qui valent la peine », pour dégager des lits. Les urgentistes ont proclamé publiquement qu’ils ne le feraient pas ! De même ces agents de La Poste qui freinent la marchandisation de leurs services, ou encore ces « Robins des bois » d’EDF qui rétablissent aux foyers démunis le courant qui leur a été coupé pour cause de factures impayées.

Ce sont les forestiers de l’ONF (Office nationale des forêts) qui refusent de décimer la forêt. Que font les écologistes ? Pour compenser la baisse de 40 % de l’aide de l’Etat, l’ONF passe outre les équilibres naturels et ordonne l’abattage à la chaîne d’arbres vendus au plus vite. Abattre des chênes d’à peine cent vingt ans alors qu’ils devraient vivre au moins le double, la honte !

Ce sont également ces trois mille enseignants entrés en état de « désobéissance », dans la foulée du geste inaugural d’Alain Refalo qui refuse d’appliquer à l’école « les méthodes de management ». Citons aussi ceux qui refusent de ficher les « troubles de conduite » chez les enfants de moins de trois ans, comme le préconise le rapport très contesté de l’INSERM de l’automne 2005. Ce sont les conseillers du Pôle emploi qui désobéissent en refusant de dénoncer les demandeurs d’emploi sans papiers. Ou encore ces policiers qui ne feront ni interpellations injustifiées ni excès du zèle pour gonfler des statistiques truquées au service de la propagande officielle ! Autant qu’ils peuvent, bravant règlements, interdits et sanctions, tous « bloquent, contournent, subvertissent, dit Weissman, au nom de valeurs qui font notre identité nationale et dont on n’a pas besoin d’aller discuter chez les préfets pour savoir ce qu’elle est ».

Soigneusement étouffée par les grands médias, cette grève de masse souterraine, muette mais bien réelle, si elle peut mûrir et dépasser le stade de simple repli à une posture de victime, porte en elle le potentiel de grands changements politiques. A nous, à vous, d’en être les artisans.


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