u3o8 projects ou les pistes d'uranium (post 1) par nmalby Sam 5 Nov 2005 - 5:23 | |
| Bonjour les Hardinv'! Voici un point sur les projets d'uranium qui rentrent à fond dans l'optique du forum : corner rareté/Value Tout d'abord un petit lien sur les cours de l'uranium: http://www.uxc.com/review/uxc_prices.htmlLes évolutions sur 15 ans: http://www.uxc.com/review/uxc_g_price.htmlWeek moving average price 1992-2005: http://www.uxc.com/review/uxc_g_30wk-price.htmlSur 2 ans: http://www.uxc.com/review/uxc_g_2yr-price.htmlOn constate un violent trend haussier sur les mines u3o8 en raison de tension offre-demande VS raréfaction et chasse au gros menée par la Chine (entre autre). Dani a déjà développé le phénomène ainsi que pas mal de sites web. Des sites excellents sur l'industrie u3o8 et ses enjeux dont celui de l'American Nuclear Society World Nuclear AssociationDepartment of Energy - Hanford Site E.I.A. Nuclear & Uranium page E.I.A. - Nuclear - World Analytical Studies
Reste à déterminer sur QUELLE ZONE investir. Dans quelle région se trouve les plus gros gisements?
La réponse est simple et tient en 2 noms: Canada et Australie.
Voir Australia Government Uranium Page.
Le Canada et en fait la principale zone pour les réserves mondiales d'uranium avec selon certains organismes plus de 70% des réserves prouvées probables et possibles... + les ressources. L'australie et les USA ne sont pas mal placés mais loin (très loin derrière).
Comme pour les OIL SANDS, la région Eldorado qui concentre le maximum de réserves est... (suspense!) l'Alberta et le Sasktchewan! Si les réserves de sables bitumeux (en québéquoi) sont situées autour de l'Athabasca River (UTS, Suncor, Deer Creek-Total, Western Oil Sand -WTO- etc, etc...), le gros des réserves u3o8 sont situées à cheval sur ces deux états. Voir l' Alberta Government Uranium Page et Saskatchewan Government Uranium Page.
PS: L'Alberta place le Canada en deuxième position mondiale en pétrole TOUS LIQUIDES. (voir les articles de A.S.P.O.) et a divisé la dette de l'état par 10 en 10 ans (un article était paru dans l'Express il y a quelques temps mais je ne l'ai plus ). C'est le seul état canadien où la T.V.A. a été tout simplement supprimée! De plus pour les fêtes le gouverneur va redistribuer 400$ à tous ses contribuables au titre du "trop perçu"! Elle est pas belle la vie au pays du pétrole (tous liquides)?!!
Le gouverneur a parlé il y a peu de supprimer l'impôt sur le revenu ce qui ferait de l'Alberta le seul état développé à disposer d'avantages aussi considérables pour ses habitants. PS 2: les états de l'Ouest canadien sont tentés par une sécession (autour de 40% quand même). (veulent pas partager le gâteau! )
Fin du poste 1. Bientôt un poste 2 avec les pépites à jouer (et leurs cartes of course ) le tout aussi documenté si je trouve des cartes <1MO ça devrait aller. Merci Marie et Helene aussi (voir m.p ) ça y est en relisant vos posts j'ai reussit! (ouf! ) En route pour le PEAK OIL et un corner sur SILVER & GOLD, objectif 2010-2015! (idem pour u3o8 et Nat. GAS).
Dernière édition par le Ven 11 Nov 2005 - 19:18, édité 27 fois |
| Matelot  
Inscription : 17/10/2005 Messages : 115
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Re: u3o8 projects ou les pistes d'uranium (post 1) par lenonce Dim 6 Nov 2005 - 19:20 | |
| A ce sujet, un papier exhumé d'une Chronique Agora du début de l'année. En toute immodestie... Le Nonce - Citation :
- LA CHRONIQUE AGORA, 25 & 26 AVRIL 2005
============ LE "YELLOWCAKE" PASSE A L'ORANGE ============
Par Emmanuel Gentilhomme (*)
FICHE SIGNALÉTIQUE DU NUMÉRO D'ÉCROU "92"
L'uranium est bel et bien un métal : son numéro-matricule atomique est 92. Raffiné, il est d'une couleur blanc-argenté. Faiblement radioactif, plus mou que l'acier, il est lourd puisque 65 fois plus dense que le plomb. Malléable et ductile, il s'oxyde à l'air libre, autant de caractéristiques qui confirment son rang dans la famille des métaux.
Jeune, il est né en 1789, quand l'Allemand Martin Klaproth découvrit le pechblende, un minerai contenant un métal inconnu : il le baptisa uranium en hommage à la récente découverte de la planète Uranus, qui elle-même doit son nom à Ouranos, personnification mythologique du firmament. L'uranium servira d'abord de pigment de coloration pour verres et faïences.
ITINÉRAIRE D'UN CRIMINEL DE HAUTE VOLÉE
Henri Becquerel établira sa radioactivité en 1896. Pierre et Marie Curie travailleront avec lui sur les radiations, ce qui leur vaudra à tous le prix Nobel de physique 1903. Puis l'Allemand Otto Hahn -- prix Nobel de chimie... 1944 ! -- découvrira le principe de la fission de l'atome d'uranium 235, qui délivre tant d'énergie.
Les travaux de Hahn serviront de base au "projet Manhattan" de l'américain Robert Oppenheimer, qui donnera naissance aux premières bombes du genre, dont le Japon a gardé un mauvais souvenir. Voilà l'antécédent qui fera de notre métal un délinquant juvénile. A partir de 1945, l'uranium sera exclusivement consacré à la course aux armements entre Est et Ouest. Puis les chocs pétroliers des années 1970 incitèrent à la diversification des dépendances énergétiques : soutenu par les pouvoirs publics, l'électronucléaire civil connaîtra un essor fulgurant. Une sorte de libération conditionnelle.
DU MINERAI AU COMBUSTIBLE
Cinq cent fois moins rare que l'or, l'uranium est présent un peu partout -- jusque dans l'eau de mer ! -- dans des proportions très variables. En moyenne, les minerais exploités en contiennent 1%. Depuis des mines à ciel ouvert ou des galeries souterraines, le minerai est ramené à la surface où il est concassé et traité chimiquement. On en extrait un concentré jaune appelé "yellow cake", dont la contenance en oxyde d'uranium est de l'ordre de 75%. Ironie du sort, il est alors stocké dans les barils standard... utilisés par l'industrie pétrolière.
Mais ce concentré ne contient que 0,7% de l'isotope 235 de l'uranium, celui qui permet la fission, le solde étant de l'U238. Une telle proportion est insuffisante pour faire fonctionner les réacteurs actuels, qui en demandent de 3,5% à 5%. Après conversion, il faut enrichir l'uranium. Selon les données d'Ux Consulting, France et Etats-Unis détiennent chacun 20% des capacités de conversion et d'enrichissement. Héritage de l'ère soviétique, la Russie en détient à elle seule 40%, dont une bonne part est inutilisée, donc disponible.
Quelques ordres de grandeur : il faut en moyenne 20 000 tonnes de minerai pour produire 230 tonnes de concentré, qui lui-même ne donnera que 27 tonnes d'uranium 235 enrichi, la différence entre les deux derniers donnant de l'U238 dit "appauvri".
CES BAGNES EXOTIQUES D'OÙ LE MÉTAL EST EXTRAIT
Comme nombre de matières premières, la production d'uranium est "trustée" : dix mines gérées par quatre entreprises cotées en Bourse rassemblent les deux tiers de la production mondiale : 35 800 tonnes en 2003, en légère baisse depuis deux ans. Les deux premiers producteurs sont des mineurs spécialisés : le canadien Cameco (20% de parts de marché en 2004, selon Morgan Stanley), suivi par une filiale du français Areva, la Cogema (18%). Viennent ensuite deux mineurs généralistes australo-britanniques : Rio Tinto (11%), ainsi que BHP Billiton depuis qu'il a racheté le titulaire des plus grandes réserves, WMC (9%), au printemps 2005.
En termes géographiques, avec le tiers du total mondial, le Canada est le premier producteur grâce aux gisements du Saskatchewan, où la richesse des minerais dépasse les 10%. Mais les plus grandes réserves identifiées se situent en Australie, deuxième producteur mondial, suivie par le Canada, le Kazakhstan, la Namibie...
Selon l'Agence pour l'énergie atomique de l'OCDE, le monde disposait en 2002 de 2 millions de tonnes de réserves à un coût d'extraction inférieur à 20 dollars la livre, soit 30 ans de consommation. En montant à 40 dollars, on double également les réserves : à technologie et consommation constantes, il est possible de tenir 60 ans. Au moins, car les cours ont dernièrement découragé la prospection et la découverte de nouvelles mines. Et que les technologies nucléaires se perfectionnent.
La suite dès demain... mais en attendant, retrouvez encore plus d’analyses sur les métaux de base et investissez dans les matières premières pour profiter de la hausse !
UN MARCHÉ DÉSÉQUILIBRÉ... OÙ LE COURS A DOUBLÉ EN 2 ANS
L'uranium n'est pas sans rappeler l'or, où les banques centrales cassent un marché que l'offre des seules sociétés aurifères ne pourrait alimenter. Car en 2003, 66 000 tonnes d'uranium ont été consommées, mais les mines n'en ont produit que... 54% !
D'où vient la différence ? Voilà trente ans, la demande était telle que la livre d'uranium atteignit un pic vers 45 dollars en 1978 (cours spot d'Ux Consulting). Puis les accidents survenus dans la centrale américaine de Three Miles Island en 1979 et à Tchernobyl en 1986 entraînent la révision en baisse des ambitions nucléaires. Le cours n'aura alors de cesse de décliner : d'abord dans les années 80 sous l'effet de stocks surdimensionnés, puis avec la chute du Rideau de fer, qui abaisse la livre à 6,90 dollars en 1993. Du milieu des années 80 jusqu'en 2003, le cours moyen sera de 10 dollars.
Ces stocks qui encombrent le marché sont d'abord civils, car les deux blocs en avaient engrangé bien plus que nécessaire, en cas de coup dur. Et surtout militaires, car l'uranium des armes atomiques, enrichi non à 5% mais à 90%, est devenu aussi inutile qu'abondant. En 1993, pendant pour 20 ans, l'accord américano-russe dit "Des mégatonnes aux mégawatts" a prévu la mise en vente d'uranium militaire converti : c'est aujourd'hui la seconde source de combustible pour les centrales. Elle reste difficile à évaluer, du fait du secret militaire.
Et il faut compter avec le "marché de l'occasion" : on peut effectivement enrichir une grande partie de l'U238 "appauvri" ou du combustible usagé. Autre résultat de la combustion nucléaire, le plutonium peut être transformé en MOX et réutilisé.
Depuis mars 2003 où il cotait 10,10 dollars, le prix de l'uranium n'a jamais reculé d'un mois sur l'autre. Début avril 2005, nous en étions arrivés à 23,20 dollars, un record depuis 1984 ! Quelle en est la cause ? Un indice : selon le Massachusetts Institute of Technology (MIT), les stocks civils ont fondu de 50% depuis 1983, et la Russie a décidé en 2003 de limiter la cession des siens pour garantir ses propres besoins.
AVIS DE CONSTRUCTION DE CENTRES DE DÉTENTION ATOMIQUES
Non seulement l'offre se réduit, mais la demande s'apprête à repartir. La World Nuclear Association (WNA) nous apprend qu'en 2004, 16% de l'électricité mondiale a été produite par 440 centrales nucléaires. Les Etats-Unis possèdent le plus grand parc (103 centrales produisant 20% de l'électricité du pays), suivis par la France (59 centrales, 78%), le Japon (54 centrales, 25%), et la Russie (31 centrales, 17%). Par grandes zones géographiques, l'Union européenne élargie concentre 160 centrales, l'Amérique du Nord 120, l'Asie 83 et l'ex-URSS 49. Mais ni l'Inde ni la Chine n'atteignent les 20 unités.
Les prévisions permettent de voir venir un retour en force du nucléaire qui explique la hausse des cours, ainsi que le déplacement de son centre de gravité vers l'Asie. Selon des données WNA de mars 2005, 140 centrales pourraient voir le jour ces prochaines années. En se limitant aux plus importants projets, on constate que sur les 24 centrales en construction, 9 se situent en Inde, 4 en Chine et 4 en Russie. De plus, 40 mises en service sont déjà budgétées : 12 au Japon, 8 en Chine, 8 en Corée du Sud. Enfin, 73 centrales sont à l'état de projet, dont 24 en Inde, 19 en Chine et 8 en Russie.
La pollution causée par le charbon et l'envolée des prix du pétrole jouent en faveur de l'uranium, estompant la problématique des déchets. Fin 2004, Goldman Sachs voyait la livre d'uranium à 26 dollars en 2005, et la National Bank Financial à 27 dollars. Cité par l'International Herald Tribune du 15 janvier, Quinton George, de la société d'investissement Trinity, déclarait que le prix de l'uranium devrait doubler d'ici deux ans grâce à la demande chinoise. Alors que de mines fermées voilà vingt ans réouvrent leurs portes dans le Colorado, le Nuclear Energy Institute de Washington pronostiquait fin mars que la demande de métal excèderait l'offre en 2013, année d'expiration de l'accord "Megatons to megawatts".
Si vous cherchiez un métal baissier, cher lecteur, évitez aussi l'uranium...
Meilleures salutations,
Emmanuel Gentilhomme Pour la Chronique Agora |
| Matelot  
Inscription : 14/10/2005 Messages : 121
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Re: u3o8 projects ou les pistes d'uranium (post 1) par nmalby Mar 8 Nov 2005 - 21:56 | |
| Merci les amis! Ca fait plaisir de rendre une partie de la monnaie en contribuant à la diffusion d'infos sur un forum aussi convivial! Ca prend quand même pas mal de temps pour éditer correctement les posts (j'suis un peu perfectionniste lol). Je vais essayer de rajouter encore un peu plus d'interractivité au dossier... puis après je commence le poste 2! En route pour le PEAK OIL et un corner sur SILVER & GOLD, objectif 2010-2015! (idem pour u3o8 et Nat. GAS). |
| Matelot  
Inscription : 17/10/2005 Messages : 115
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Re: u3o8 projects ou les pistes d'uranium (post 1) par nmalby Mar 8 Nov 2005 - 22:50 | |
| Vi Captain' Nonce apporte ici une SUPERBE analyse qui donne là encore de superbes perspectives à l'u3o8!! Un grand merci à Nonce et viva Canada! PS: Merci aussi à toi Cap'tain et notre skiper preferee Marie pour permettre à Hardinv' d'exister avec des infos toujours ++ et à la pointe! Le tout dans la confidentialité et à l'abris des hyennes! Que demander de plus??? En route pour le PEAK OIL et un corner sur SILVER & GOLD, objectif 2010-2015! (idem pour u3o8 et Nat. GAS). |
| Matelot  
Inscription : 17/10/2005 Messages : 115
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