de nouveaux dérapages de la FED

une nouvelle mesure inventée ya 2 mois, permet aux banques us d'emprunter de nouveaux milliards à la FED... et elles ne s'en privent pas ..

http://www.gata.org/node/6013

et ça continue ..

www.lemetropolecafe.com



Adrian:
"Move Over Robert Mugabe, Here Comes the FED!
"You can now drive up to the FED Discount Window with a truckload of steaming, smelly, rotting and totally worthless Mortgage Backed Securities and they will give you freshly printed dollars for them. All the trillions of defaulted debt are going to get monetized. Hyperinflation here we come! Gold at $1000 never looked so cheap! Better buy it while stocks last!"
Fed boosts auction size in surprise action

WASHINGTON, March 7 (Reuters) - The Federal Reserve on Friday announced measures to pour more money into credit markets in a bid to ease persistent liquidity strains at U.S. financial institutions.

The Fed announced a boost in funding for its term auctions to $100 billion and said it would start a series of term repurchase transactions.

The two measures are intended to "address heightened liquidity pressures in term funding markets," the Fed said in a surprise announcement.

The actions come as financial market turmoil festers despite a series of aggressive central bank rate cuts and liquidity infusions aimed at restoring market stability and shielding the economy from a housing slump and a credit crunch…
-END-
Jesse:
Here's my take on what the Fed did this morning
Not perfect or pretty but I *think* its substantially right. That 10
Billion was not a coupon pass, but a bill sale or a DRAIN. Here's why....

http://jessescrossroadscafe.blogspot.com/2008/03/is-fed-playing-old-switcheroo.html

-END-

Sur cette TAF - Term Auction Facility, il faut lire ceci :

http://calculatedrisk.blogspot.com/2008/03/financial-crisis-third-wave.html

en suivant les trois liens qui y sont indiqués :
http://krugman.blogs.nytimes.com/2008/03/08/whats-ben-doing-very-wonkish/

Krugman montre comment la FED se tire dans les pattes. Elle attire le marché du même coté qu'elle. Ce qui fait baisser les taux d'intérêt au-delà du raisonnable. Accepter du 1.6% sur des T-bond à 2 ans quand l'inflation est à 4% c'est accepter de perdre du fric, alors qu'on pourrait le mettre sur un autre marché, comme d'habitude. C'est pas bon pour la psychologie des marchés car ça indique une longue et profonde récession. Il faut faire remonter ces taux.


http://www.econbrowser.com/archives/2007/12/monetary_policy.html
http://www.interfluidity.com/posts/1204920896.shtml

en résumé :

Cette méthode (pompée sur la BCE) permet(trait) à la FED de résoudre sa quadrature du cercle.

- elle évite le passage par le guichet d'escompte, marque d'infâmie qui serait mal perçue par le public,

- elle permet d'élargir le cercle des bénéficiaires au-delà de ses primay dealers, les grandes banques qui gardent pour elles le fric qu'elles empruntent ainsi tant elles sont mal,

- en étant moins regardante (bien que les critères soit apparemment les mêmes qu'à l'escompte) sur les garanties, le FED absorbe les titres illiquides (invendables) que les banques se refusent sur le marché monétaire, en leur laissant les T-bonds, seuls instruments liquides (puisque garantis par nature par USA inc.) qu'elles peuvent s'échanger sur ce marché. La FED ajoute ainsi de la liquidité sans injecter davantage de monnaie donc en limitant l'inflation

Quoique, vu cette 3ème rechute, elle passe à 100 B$, ça fait beaucoup, mais elle pourrait reprendre une partie de cette liquidité sur ces opérations habituelles de TOMO et le faire savoir pour montrer qu'elle contrôle ses injections de monnaie pour soutenir le USpeso (les merdias ne feront jamais la soustraction avec cette TAF).

- elle fait une opération sur 28 jours au lieu du traditionnel intervalle jour le jour / 14 jours.

- elle peut jouer sur le taux sans se renier vis à vis du taux d'escompte qu'elle est censée imposer.

Globalement la FED modifie ainsi discrétement non pas le montant de ses prêts (quoique !) mais la nature de son bilan (les garanties en face des prêts) qui se détériore, l'un des auteurs parlant de rachat déguisé de 9% du capital des banques (nationalisation)

On note que c'est la troisième fois que «des tensions » (pour reprendre leur euphémisme) apparaissent depuis cet été => ça confirme bien que les claques qu'elle met au marché pour le réveiller sont inefficaces. Et donc que le patient est dans un triste état.

Super intéressant et éclairant... Et assez incroyable je dois dire!!!!

Mais je sors une phrase d'un des articles cités

(http://www.interfluidity.com/posts/1204920896.shtml)

Citation :

The $200B in "equity" the Fed will have supplied by the end of March will leave the Federal Reserve owning roughly 9.1% of the total bank equity. Obviously, the Fed isn't investing in the entire bank sector uniformly. Some banks will be very substantially "owned" by the central bank, whereas others will remain entirely private sector entities. As Dean Baker points out, the Fed is giving us no information by which to tell which is which.

What we are witnessing is an incremental, partial nationalization of the US banking system. Northern Rock in the UK is peanuts compared to what the New York Fed is up to.

Nationalisation, ou... socialisation des pertes? Si la FED est comme on le suspecte détenue et contrôlée par les grosses banques de par son statut vraiment privé et faussement public, alors ceci peut-être considéré comme une preuve de plus de ce manège, non?

EDIT: ce que résume un commentaire en bas que je n'avais pas lu:

"Of course there is the very slight but not completely insignificant miniscule detail that the Federal Reserve Bank is not, in fact, a government entity. It is a private company, it is not part of the national government although it has the word 'Federal' in its name.

By that logic, we are not seeing a nationalization of failing banks, we just see them being taken over by a private entity for pennies on the Dollar.

We are seeing the extreme side of deregulation, where a sector of private enterprise reneges on its responsibility to account for its actions. Entities which 'self regulate' simply don't. They just want to shed accountability. In this instance the world is left to bear the incredible cost in lost jobs and equity throughout the spectrum of the banking world, which touches almost every aspect of the human experience. It is past high time to put a stop to that."

GDB

Edit: Réflexion très intéressante:

Citation :

You may object, and I'm sure many of you will, that our little thought experiment is bunk, debt is debt and equity is equity, these are 28-day loans, and that's that. But notionally collateralized "term" loans that won't ever be redeemed unless and until it is convenient for borrowers are an odd sort of liability. Central banks are very familiar with the ruse of disguising equity as liability. Currency itself is formally a liability of the central bank, but in every meaningful sense fiat money is closer to equity.

Ouaip, l'autre avantage est que la FED n'est pas tenue de valoriser ces actifs-là à leur valeur de marché alors que les banques le serait.

L'échange monnaie / garantie peut donc se faire sur le « value to model » (valorisation selon le mythe) ; évidemment lorsque des défauts de paiement apparaitront ... la banque qui les a nanti fera le complément, ni vu ni connu ... sauf si elle a le ventre en l'air.

Le système bancaire US est en bonne voie de zombisation, comme ce fut le cas pour celui de Japan Inc.

Cité sur bourso forum, annonce Reuters reprise ici:

http://argent.canoe.com/lca/infos/etatsunis/archives/2008/03/20080311-085346.html

Citation :

La Fed lance une nouvelle action coordo 13:57 11/03/08

La Fed lance une nouvelle action coordonnée de banques centrales

WASHINGTON, 11 mars (Reuters) - La Réserve fédérale américaine a annoncé mardi de nouvelles mesures destinées à améliorer la liquidité du marché monétaire, en coordination avec quatre autres grandes banques centrales.

La Fed injectera ainsi jusqu'à 200 milliards de dollars de liquidités aux établissements spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) sur une durée de 28 jours.

"Depuis les mesures coordonnées prises en décembre 2007, les banques centrales du G10 ont continué à collaborer étroitement et à se consulter régulièrement au sujet des pressions sur la liquidité des marchés du financement", explique-t-elle dans un communiqué.

"Les pressions sur certains de ces marchés ont de nouveau augmenté récemment. Nous continuons tous à collaborer et nous allons prendre les mesures appropriées pour répondre à ces pressions sur la liquidité."

Cette nouvelle initiative, comme la précédente, a été décidée en coordination avec la Banque centrale européenne, la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre et la Banque nationale suisse.

Le dollar monte contre l'euro et le yen après ces annonces, tout comme les marchés actions, alors que les marchés obligataires amplifient leur recul./MA

200 milliards reconductibles!!! ils visent entre autres Freddy Mac et Fannie Mae là qui vont pouvoir se faire prêter directement les sousous?

D'autres news Bourso...

Citation :

La Réserve fédérale américaine a annoncé mardi une série de mesures pour augmenter la liquidité des marchés financiers, en coordination avec plusieurs autres banques centrales, dont la BCE.

"Les pressions sur certains marchés se sont récemment de nouveau intensifiées. Nous allons tous continuer à travailler ensemble et prendrons les mesures appropriées pour faire face à ces pressions sur la liquidité", écrit la banque centrale américaine dans un communiqué.

Son initiative prévoit l'extension des accords de swaps existant avec la Banque centrale européenne et la Banque nationale de Suisse, qui avaient été mis en place à l'automne, pour lutter contre l'accentuation de la crise.

La Fed va faire passer de 10 à 30 milliards de dollars la ligne de crédit ouverte à la BCE et de 2 à 6 milliards celle de la BNS.

La banque centrale américaine a annoncé la création d'une nouvelle procédure qui va lui permettre de prêter jusqu'à 200 milliards de dollars de titres du Trésor à un groupe restreint de grandes banques.

Cette mesure "est destinée à favoriser la liquidité sur le marché des titres du Trésor et d'autres titres apportés en garantie, favorisant de la sorte plus globalement le fonctionnement des marchés financiers".

Ces actions complètent les mesures déjà annoncées vendredi, avec l'augmentation à 100 milliards de dollars des volumes de liquidités alloués par la Fed lors de ses enchères et le lancement d'opération de rachats de titres d'un montant équivalent.

Les banques centrales participant à cette initiative conjointe sont --outre la Fed, la BCE et la BNS -- la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre.

"et d'autres titres apportés en garantie, favorisant de la sorte plus globalement le fonctionnement des marchés financiers".

Et pas les meilleurs on imagine bien...

Citation :

(AOF) - La Banque centrale européenne a annoncé une action concertée avec la Fed, la Banque d'Angleterre, la Banque du Canada et la Banque nationale suisse afin de réduire la pression sur le marché monétaire. La BCE a annoncé des injections de liquidité en dollars et entend continuer aussi longtemps qu'elle le jugera nécessaire. "Les pressions sur certains de ces marchés ont de nouveau augmenté récemment. Nous continuons à travailler ensemble et nous allons prendre les dispositions appropriées pour répondre à ces pressions sur la liquidité", a expliqué l'institution européenne.

La Banque centrale européenne va ainsi offrir jusqu'à 15 milliards de dollars à 28 jours. Les soumissions auront lieu le 25 mars pour un règlement le 27 mars.

Les bourses exultent... Qu'elles en profitent!



GdB

C'est typique du « bourso pour gogos » ça ; le programme est décrit à la FED :

http://www.federalreserve.gov/newsevents/press/monetary/20080311a.htm

la FED fournit pour 200 B$ de bons du trésor US (qu'elle a déjà achetés contre des USpesos qu'elle a émis à ce titre) contre d'autres titres encore notés AAA ou AAa ; En clair elle aspire des titres qui ne sont plus acceptés comme garantie entre banques sur le marché monétaire, contre des T-bonds qui eux sont parfaitement liquides puisque garantis par USA Inc.

En clair la FED aspire la merde actuelle comme garantie des USpesos qu'elle avait émis avec la garantie de USA Inc; garantie qu'elle transmet à des banques-Titanic.

C'est bien joué parce que ça ne crée pas d'USpesos supplémentaires, c'est pourquoi les bourso-gogols sont contents ; ils n'ont pas compris que c'est le bilan de la FED qui continue à se détériorer.

Franchement quand on commence à comprendre assez finement comment tout ce merdier fonctionne, on est sur les fesses....

C'est du Houdini, du Majax et du Garcimore à tous les étages. Encore que Garcimore lui était dans l'autodérision. Là ils sont dans l'autodestruction...

La phrase attribuée à Ford " Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin " est bien et de plus en plus d'actualité...

Le plus fort la dedans c'est qu'à chaque fois, leurs nouvelles magouilles sont présentées comme les seules et uniques tentatives pour éviter l'implosion sociale qui en résulterait et sauver le système... qui est pourtant leur création! Un voleur qui te vole de nouveau pour t'éviter que tu ne deviennes pauvre!

Ou un remake de la fable de la vache et l'oiseau:


C'était une nuit d'hiver très froide !
Un petit moineau avait déjà passé deux nuits dehors avec seulement un arbre comme maigre abris.
Il décida qu'il ne pouvait survivre une troisième nuit ainsi.
Alors il quitta son arbre pour chercher un meilleur refuge.

Alors qu'il volait, il eut de plus en plus froid, au point que ses petites ailes gelèrent complètement et il tomba sur le sol enneigé et froid.

Comme il se tenait là en train de geler, il réalisa que sa fin était proche et il pria pour que la mort vienne vite.

Soudain, dans son état à demi-inconscient, il eut le sentiment d'être enveloppé d'une couverture chaude.

Il repris conscience pour découvrir qu'une vache bienveillante avait laissé tomber sur lui un somptueux dépôt de bouse toute chaude.

La chaleur lui donna un nouveau regain de vie.

Le confort du lieu rendit notre petit moineau très heureux, si bien qu'il se mit à chanter.

Un renard passant par là entendit le gazouillis, localisa le tas et s'approcha.

Il retira soigneusement l'oiseau de sa bouse, l'essuia et hop ! le goba en moins de deux...

--------------------------------------------------------------------------------
Cette triste histoire nous enseigne une moralité pleine de gros bon sens :

Ce n'est pas parce qu'on vous met dans la merde qu'on vous veut forcément du mal.

Mais...

... ce n'est pas parce qu'on vous sort de la merde qu'on vous veut forcément du bien!

GdB

excellente cette métaphore de l'oiseau ..

et pour vos commentaires ( à Dup et à toi) sur cette file

la 3e conclusion est:

"quand tu es dans la merde, surtout, ferme ta gueule"...

Deux bien bonnes de chez Mish :

- Pourquoi 200 M$ ? parce que les primary dealers de la FED détiennent en propre 139.7 B$ en « agency securities » et 60.2 B$ en MBS ; ça ne servait à rien de proposer davantage !

- D'autre part, eux et les autres grandes banques sont structurellement short des T-bonds (vendeurs à découvert des bons du trésor) et long sur ces autres titres AAA (acheteurs) ; ils sont ainsi neutral-market et empochent la différence de rendement entre ces deux catégories. Ils feraient ça avec un effet de levier de 10.

Or, d'un coté, les taux des T-bond ayant plongés, leur cours c'est envolé et le trou creusé par leur vente à découvert est devenu un gouffre et, de l'autre coté de leur stratégie, les taux des autres titres ayant grimpé, leur cours s'est effondré : un effet ciseau à la puissance 10 !

Ca pourrait donc leur permettre d'avoir des T-bonds qu'ils ne peuvent pas racheter et ça implique que ce dispositif sera reconduit automatiquement jusqu'à la nuit des temps : la zombification des banques US, comme au Japon.

Bravo les gars !

La FED est paniquée à l'idée que des grandes banques doivent se déclarer en faillite !


J'ajoute trois points auquels je viens de penser :

- Les « opérations » en cours représentent à peu près la moitié des 750 B$ de l'actif de la FED (en titres AAA) ; la FED a donc déjà utilisé la moitié des ses munitions

- la semaine prochaine il y a réunion du FOMC et ils ont gardé en réserve une baisse des taux ... si besoin.

- Je pense que besoin il devrait y avoir. En effet le BLS va « corriger sa correction » (le 18 ?). En clair il va remettre à zéro le compteur de sa création virtuelle de jobs via le « birth & death model » (encore un modèle foireux !). Vu que ce modèle exagère toujours et qu'il a créé beaucoup plus de jobs en 2007 qu'il n'y en a réellement eu, ça va saigner ! et vu a réaction des marchés aux derniers chiffres du chômdu US ça pourrait être un bain de sang.


Une idée pour Ben (il nous lit régulièrement) : fait comme pour l'or US. Utilise les 550 B$ de T-bond que tu as sous ta garde au nom de la BoJ, comme c'est le merdier successoral chez eux, ils ne s'en apercevront pas ; tu as aussi les 350 B$ des T-bond que tu gardes pour les Chinois, les 350 B$ « Anglais », les 100 B$ Brésiliens, les 100 B$ des producteurs de pétrole ... quasi 1.2 T$ en T-bond.

une citation de G.Edward .Griffin, l'auteur de The Creature from Jekyll Island., fort appropriée !

"One of the objectives they had for the creation of the Federal Reserve System was to create a structure which would have a hand in the public purse, so that when the banks got into trouble they would be able to draw upon tax payers' support to bail them out, and they would do so under the banner of protecting the public. It's a very clever ploy." … G. Edward Griffin

Juste pour info quelques vidéos de Friedman sur Youtube, dont celle-ci:

https://www.youtube.com/watch?v=9V5OP-VmXgE

Ta remarque Marie me fait penser à ce Moyen Age dans lequel les seigneurs se faisaient la guerre et monnayaient leur protection contre le servage des paysans...

Les puissants acquièrent leur pouvoir dans leur capacité à prétendre protéger les faibles contre les conséquences et les excès de leur propre pouvoir...

C'est pour cela que néolibéralisme et néoconservatisme semblent si bien s'accomoder l'un de l'autre à mon avis...

GdB

Je rajoute cette intéressante vidéo très pédagogique je trouve pour s'y retrouver dans ce foutoir...

https://www.youtube.com/watch?v=AIMB2nXWiIQ&feature=related

Le graphique sur le processus de création des dollars "federal reserve" est TRES TRES parlant. Que vient faire cet intermédiaire est-il suggéré...

Dup', tu peux repréciser le vocabulaire anglais et français: T-bond, T-bills, notes, billets, etc...

Un début de réponse ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Treasury_Bill

Pour être bien sûr de comprendre, ces 200 milliards de dollars que la FED envisage de prêter aux "banques et cie" avec en contrepartie autre chose que des T-bonds (Obligations du Trésor) (notamment des titres AAA et Aaa, MBS etc.), il viennent eux aussi de ce process décrit dans la vidéo? Ces 200 milliards sont de la base monétaire mais ne seront pas prêtés en billets "Fed reserve" (bref en billets... ouf c'est d'un compliqué leurs petites histoires... c'est le but non?)

GdB

EDIT : je rajoute des vidéos au fur et à mesure en fonction de l'intérêt pédagogique:

https://www.youtube.com/watch?v=BPU8w7Bxc0A&feature=related

Citation :

Marché:brusque retournement après la demande de Bear Stearns

(Cercle Finance) - L'annonce d'une demande de financement d'urgence de Bear Stearns auprès de JP-Morgan, épaulé à son tour par la FED de New York produit un effet dévastateur: ainsi les pires craintes de Wall Street en matière de crise de liquidité (et de 'credit crunch') se trouvent confirmées.

C'est le premier établissement d'une telle surface à recourir à ce type de procédure de détresse qui trahit une situation de défaut de paiment... qui pourrait rapidement dégénérer en banqueroute si la communauté financière ne faisait pas jouer les mécanismes de 'solidarité'.

Ceci entraîne un véritable effondrement les places européennes qui plongent de -3% en une demi-heure, dans le sillage du Dow Jones qui s'effondrait vers 15H00 de -250Pts et le 'S&P500' de -2,8%.

Ces évènements -tout frais- ne font qu'amplier une nouvelle fois la dégringolade du Dollar face au Yen (à 99,95) puis face à l'Euro (1,5640).

Le CAC40 vient de reperdre en 90 minutes tout le bénéfice de la très surprenante modération de l'inflation aux Etats Unis (prix inchangés en février au lieu d'une hausse de 0,2% anticipée, pour une inflation qui culmine à +4% sur un an): non seulement les +1,5% de gains affichés vers 13H45 (pour un score de 4.700Pts) se sont totalement évaporés mais c'est une baisse symétrique qui se matérialise au plus mauvais moment puisque de +2%, le bilan hebdomadaire passe négatif de -1,3% (le 'plus bas' de la semaine vient même d'être retracé à 4.545Pts).

Les commentaires optimistes de 'Standard & Poors' au sujet de la 'normalisation' de la situation (notamment chez les réassureurs) prennent soudain un relief très particulier.

A Paris, un vértitable vent de panique vient de souffler, laminant les cours des financières avec BNP-Paribas ou Sté Générale qui plongeaient instantanément de -4% (-2,3% à présent)... mais également de bon nombre de titres déjà mal en point depuis le début de la matinée: Saint Gobain perd 2,5%, le très défensif Sanofi Aventis plonge de -4%, Lafarge perd -3%... et seul Vallourec poursuit, imperturbable, son rallye haussier (avec +5,5%).

Pour ne rien arranger et alourdir encore un peu plus le climat, le moral des consommateurs américains s'est encore dégradé mi-mars, à son plus bas niveau depuis 1992 (à 70,5 contre 70,8 le mois ndernier).
Parmi les principaux motifs de préoccupation invoqués, les ménages US indiquent redouter l'inflation (suite à l'envolée des prix des carburants) puis la dégradation du marché du travail.

Epaulé par la FED de New York...
Bear Stearns fait pas partie des heureux bénéficiaires des 200 milliards de la FED pour aller ainsi faire l'aumone chez JP?

Corection: ah ben si là c'est plus clair... Ils éclairent le "épaulé"!

Citation :

Le sauvetage en catastrophe de Bear Stearns affole les marchés
La Réserve fédérale de New York et JPMorgan Chase volent au secours de la banque d'affaires, dont la liquidité vient de se "détériorer significativement". L'action Bear Stearns s'effondre, le Dow Jones, le CAC 40 et le dollar chutent, l'or s'envole.

Un sauvetage qui confirme les craintes des marchés
La Réserve fédérale de New York et la banque commerciale JPMorgan Chase ont annoncé, ce vendredi 14 mars, qu'elles allaient apporter des liquidités, dont le montant n'est pas précisé, à la banque d'affaires Bear Stearns. Celle-ci a confirmé, ce vendredi, les rumeurs la disant en grave difficulté en reconnaissant que sa liquidité s'était "détériorée significativement" au cours des 24 dernières heures.

La Fed de New York et JPMorgan Chase apportent les capitaux pour une période pouvant aller jusqu'à 28 jours. Ce quasi-mois doit permettre à JPMorgan et Bear Stearns de mettre au point un financement permanent ou de trouver "d'autre alternatives pour la compagnie", selon un communiqué diffusé par JPMorgan.

Techniquement, les sommes promises sont apportées à JPMorgan par la Fed de New York, l'intermédiaire entre la banque centrale américaine et les marchés. JPMorgan les prêtera alors à son tour à Bear Stearns. JPMorgan souligne que cette transaction ne devrait pas "exposer ses actionnaires au moindre risque matériel".

Encore mercredi, le directeur général de Bear Stearns, Alan Schwartz, avait laissé espérer que son établissement sera bénéficiaire au premier trimestre, en dépit de la prolongation de la crise sur les marchés financiers mondiaux. Il avait alors à nouveau démenti les rumeurs sur de possibles problèmes de liquidités qui avaient fait dévisser le cours de l'action Bear Stearns lundi.

Le sauvetage de la banque et la confirmation de sa crise de liquidité déclenchent des réactions de panique sur les marchés. Le cours de l'action Bear Stearns s'effondre de ... 50% en ce moment-même à Wall Street. Le Dow Jones chute de 1,6% et à Paris, la CAC perd 1,26%. Le dollar tombe à son plus bas historique: un euro vaut 1,5688 dollar. Simultanément, l'once d'or, valeur refuge par excellence, est elle aussi à son plus haut à 1005,50 dollars.



latribune.fr

GdB

Et ce lundi, Greenberg, l'ex PDG de BSC, répondait à une question sur ses éventuels problèmes de liquidités par : « c'est ridicule, totalement ridicule » ; ce même jour les achats de PUTs sur BSC explosaient ... certains ont touché le gros lot cette semaine.



Je prends les paris que le prochain requin attaqué par les autres requins sera LEH (Lehman Brothers) : ils ont un effet de levier de 40 (pire qu'un hedge fund normal, autour de 15 et que le Carlyle Capital agressif avec son 32) et viennent de sortir un conseil du jour : « surpondérer de 5% les MBS (depuis sous-pondérer de 3%) » -- ils doivent vraiment avoir besoin d'en vendre, et vite.

NB : BSC n'est pas "institution deposit" et n'a pas accès directement au 200 B$

c'est sur que l'annonce du sauvetage de bear stearns par Jpm sous couvert de la FED a de quoi doucher les investisseurs ... car JPM, c'est clairement le bras droit de la FED.. qui prendra tout les risques à sa place..

Murphy en fait ce soir ses gorges chaudes sur le midas ...rappelant entre autres que c'est le même JPM qui a signé avec barrick de merveilleux arrangements ( JPM est la contrepartie sur ces hedges) sur les hedges à 250 -300 $ l'once ( sans demande de garantie envers barrick .. qui peut rouler les contrats indéfiniment , sans être appelé en couverture ) .. les petits arrangements entre amis ... pour manipuler gold market éhontément ..

ils sont en train de piger le topo ...les investisseurs ..
je vous retranscrit ici, un tb résumé de ce qui peut se passer, par un de ses lecteurs :

www.lemetropolecafe.com

Who slept with the Bear?
To all; well folks, now we have to wonder who slept with the Bear? Bear Stearns that is. Bear announced funding and liquidity problems this morning. Now, the witch hunt will begin, probably Monday morning on the market opening. Bear is a huge investment bank. They have had their paws in almost all of the exotic finance markets. Players will immediately begin looking for counterparties with Bear.
This is an important leap in the spread of the credit crunch. We don't wonder about which asset classes have been affected/infected anymore, since virtually all credit classes have caught the virus. We now move onto the company specific stage. We will hear truisms, rumors, etc. regarding which companies have or have not, exposure to Bear Stearns. This stage will move much more rapidly than the "asset infection" stage. Rumors and emotions will now play a bigger roll than ever. At this point, who is kidding who? There is virtually no "paper place" to park money and go to sleep at night, except short term Treasuries. Even then you have to worry about the $ declining and the day this whole trainwreck ends up in the Treasuries' lap.
Now that we FINALLY have $1,000 Gold, I have a question for everyone. Which would you rather have right now, knowing what you know? $1,000, or an ounce of Gold? Which one would you sleep better at night with? I know my answer! Bear Stearns never slept with Gold before. For that matter Bear may have even sold Gold short, who knows? Since Gold has no counterparty risk, I feel very comfortable going to sleep at night with Gold assets. During this "counterparty witch hunt" many more will discover Gold to be the ultimate island of isolation with no counterparties. Gold is no one else's promise to pay. It has value because it "is", not because a bankrupt government, or institution says it has value.
The window to prepare your finances etc. is closing quickly. When it shuts tight, everyone will initially be shocked, then very quickly the thoughts of " Oh, how obvious was this all" will be prevalent. It has happened before, and unfortunately it is all too obvious now. Try to enjoy the weekend, Regards, Bill H.

du-puel a écrit:

(...) En clair la FED aspire la merde actuelle comme garantie des USpesos qu'elle avait émis avec la garantie de USA Inc; garantie qu'elle transmet à des banques-Titanic.

C'est bien joué parce que ça ne crée pas d'USpesos supplémentaires, c'est pourquoi les bourso-gogols sont contents ; ils n'ont pas compris que c'est le bilan de la FED qui continue à se détériorer.

ce constat est repris aujourd'hui par P. Schiff dans sa comparaison avec les assignats :

http://www.kitco.com/ind/Schiff/mar142008.html

excellentes contributions de Du-Puel (Armand) sur le blog de Paul Jorion, à propos de wall street en régime de crise, et le renflouement de Bear stearns par JPM sous couvert de la FED



http://www.pauljorion.com/blog/?p=437

Citation :

D’autant que ce prêt est sur une durée de 28 jours

Si c'est pour revenir tous les 28 jrs, sûr que le problème va être réglé...

Citation :

elle qui affirme, chaque jour, qu’elle fera tout pour apporter des « liquidités »

et plus loin...

Citation :

elle se retrouve avec une perte à assumer

Tiens, tu vois...



Désolé...

un graph tout à fait parlant .. et actualisé au 14 mars2008

merci à iswt de Bourso d'avoir dégotté ça

http://research.stlouisfed.org/fred2/series/BOGNONBR


et justement à propos des réserves non empruntées et des TAF..une explication de la chute verticale du graphe précédent , ne surtout pas s'arreter au 1er post ... lire les commentaires ++

http://blogs.wsj.com/economics/2008/02/08/non-borrowed-reserves-false-alarm/

Krach bancaire : pour le FMI, les « gens » doivent payer
15 mars 2008 - 19:58



- Il fallait s’y attendre. Au fur et à mesure que les mesures du « marché » s’avèrent incapables d’enrayer la crise systémique qui s’est révélée depuis l’été 2007, de plus en plus de voix se tournent vers les pouvoirs publics pour exiger qu’ils refinancent purement et simplement les faillites provoquées par les subprimes et autres produits structurés toxiques que les grandes banques et fonds d’investissement ont fourgués depuis quelques années à l’ensemble du système monétaire international.

Après la faillite du fonds Carlyle Capital Corporation, investi entièrement dans les sub-primes et autres instruments qui y sont liés, c’est au chevet de la cinquième banque d’affaires états-unienne, Bear Stearns, que la Fed a dû se porter en catastrophe ce week-end pour empêcher sa faillite, faute de liquidités. Pour ce faire, la Fed a invoqué une mesure datant, de façon tout à fait appropriée, de la grande dépression des années 1930, qui l’autorise à venir en aide à un établissement dont l’effondrement risquerait d’entraîner des faillites en chaîne dans le système bancaire.

On savait déjà que la crise était systémique, mais les implications de cela se matérialisent d’heure en heure. En effet, on craint qu’avec la faillite de Bear Stearns ce soit une quarantaine de milliards de dollars investis dans les CDS (credit default swaps) qui tombent, provoquant l’effondrement de ce marché qui représente au niveau mondial pas moins de 42.000 trillions de dollars ! De quoi donner des sueurs froides à tout le système !

La Fed fera donc un prêt de 28 jours à JP Morgan, habilitée en tant que banque commerciale à recevoir ce genre de prêt, qui le re-prêtera à Bear Stearns, banque d’affaires. A ce stade-ci, cependant, c’est l’indépendance de cette banque dont il est question, car, comme l’a souligné un banquier de New York cité par le Figaro-économie : « 70% de son bilan, » composé essentiellement d’instruments financiers adossés à des crédits hypothécaires à risque,« n’est pas refinançable actuellement sur le marché » !

Mais ce sont les déclarations de John Lipsky, délégué général adjoint du FMI, lors d’une conférence de l’Institut Peterson d’économie internationale à Washington, qui sont particulièrement inquiétantes : car il formule, pour la première fois explicitement, la proposition que des fonds publics, et donc les contribuables, viennent en aide au système financier à la dérive.

Il faut « envisager l’impensable, » a-t-il dit, même si le scénario d’un effondrement du système financier mondial reste « improbable ». « Il ne fait guère de doute que les risques d’escalade de la crise s’intensifient et que des mesures déterminées soient nécessaires pour stabiliser le système financier et l’économie du monde. » Dès lors que « les solutions du marché ont été épuisées, » a-t-il continué, « nous devons garder toutes les options sur la table, y compris l’utilisation potentielle de fonds publics pour conforter le système financier ». « Le Fonds est également prêt à utiliser ses liquidités record, si nécessaire, pour aider à amortir [l’impact de la crise] sur l’économie mondiale. »

Le moment approche où soit les gouvernements décideront de faire appel aux propositions de Lyndon LaRouche et de Jacques Cheminade pour procéder à une réorganisation ordonnée du système monétaire international – mettant en faillite les instruments spéculatifs et sauvegardant toutes les activités productives de l’économie – soit les intérêts financiers tenteront de revenir au fascisme financier des années 1930.

source:
Nouvelle Solidarité 15 mars 2008

breaking news ..

la main mise deJPM sur B stearns contestée par Inner city press.. qui porte plainte ce samedi, contre la fed pour transaction totalement illégale et anticoncurentielle
c'est le moins qu'on puisse dire !

ils ajoutent bien évidemment, comme nous l'avons fait remarquer que ce bailing out, offert à JPM le sera au détriment des fonds publics et ds le seul intérêt des banquiers et de wall street


la dépeche reuters en anglais , ici et en traduction automatique, ici

du-puel a écrit:

Je prends les paris que le prochain requin attaqué par les autres requins sera LEH (Lehman Brothers) : ils ont un effet de levier de 40 (pire qu'un hedge fund normal, autour de 15 et que le Carlyle Capital agressif avec son 32) et viennent de sortir un conseil du jour : « surpondérer de 5% les MBS (depuis sous-pondérer de 3%) » -- ils doivent vraiment avoir besoin d'en vendre, et vite.

N'a y est : d'après Roubini, qui cite Fitch, ils avaient quasi le même taux de vérole que BSC (53.3% vs 54.5% pour BSC) dans leurs ABS/MBS ... et ils viennent d'obtenir un prêt de 2 B$ sans garantie d'un pool de 40 banques dirigées par JPM et Citi.

Tout comme BSC, LEH est une banque d'affaires "non intitution deposit" i.e. n'ayant accès aux perfusions directes de la FED (Ce ne sera possible qu'après la mise en place du super-TAF à la fin du mois -- ils ne peuvent pas attendre, signe qu'il y a le feu)

Après le n° 5 BSC, c'est au tour du n° 4 LEH.

héhé, bien vu, Dup pour LEH !


pour B stearns, en tout cas, procés ou pas, c'est plié pour CESOIR ! on aura sans doute confirmation aux news de demain ..., présenté comme bonne news + réunion PPT .. ya du sucker rally dans l'air


adjugé à JMP pour 20$ par titres soit 2.24 millions de $

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=5269667

JP Morgan Chase s'apprête à racheter Bear Stearns pour éviter la contagion

Le logo de Bear Stearns, le 20 décembre 2007
AFP/GETTY IMAGES/archives Mario Tama
La banque américaine JP Morgan Chase est prête à acquérir Bear Stearns pour 2,2 milliards dollars, affirme le Wall Street Journal: un rachat d'urgence, encouragé par l'administration Bush avec l'espoir qu'il contribuera à enrayer la crise de confiance dans l'économie.

Les négociations entre JP Morgan Chase et la banque d'affaires, qu'elle avait renflouée en catastrophe vendredi avec l'aide de la Fed pour lui éviter la faillite, pourraient aboutir avant l'ouverture des marchés asiatiques lundi, affirme le quotidien qui cite des sources anonymes proches du dossier.

Cette transaction express, à laquelle le département au Trésor est associée, aurait pour but d'éviter qu'une crise de confiance ne gagne le système financier international, ajoute le journal dans son édition en ligne.

Bear Stearns est l'une des cinq banques d'investissement de Wall Street et une faillite de ce groupe pourrait, par un effet de domino, avoir des conséquences désastreuses pour nombre d'autres établissements.

Une porte-parole du Trésor, citée dimanche par le Wall Street Journal, a confirmé implicitement les pourparlers, sans toutefois préjuger de leur conclusion.

"Rien n'est fait tant que les choses ne sont pas terminées", a indiqué Michele Davis.

"Mais je pense que tout le monde s'attend à quelque chose au début de la soirée, avec un peu de chance", a-t-elle ajouté.

Au sujet de ces discussions ayant lieu "ce week-end", M. Paulson a simplement déclaré dimanche à la télévision: "Je suis étroitement associé à ces conversations", sans fournir de précision.

Les termes de la vente étaient encore en discussion, mais Bear Stearns pourrait être vendue pour environ 2,24 milliards de dollars, soit un peu moins de 20 dollars par titre, a ajouté le journal.

L'action Bear Stearns a fini la semaine à 30 dollars. Il y a un an, elle avait atteint 170 dollars, rappelle le quotidien.

Le montant total de la transaction ne représenterait que 10% de la capitalisation boursière de la banque lorsque celle-ci était à son plus haut, au début de l'année 2007, souligne le Wall Street Journal.

Il tient également compte du prix du siège de l'établissement new-yorkais, un immeuble de la prestigieuse Madison Avenue, évalué à quelque 1,2 milliard de dollars.

L'activité elle-même de Bear Stearns, fondée il y a 85 ans, ne vaudrait donc plus que 1 milliard de dollars environ, une somme dérisoire, juge le quotidien qui rappelle que la firme avait coutume d'engranger des profit nets annuels compris entre 1 et 2 milliards de dollars au milieu de la décennie actuelle.

Mais vendredi, la banque d'investissement new-yorkaise, en grande difficulté financière, avait dû solliciter l'aide de la banque fédérale américaine (Fed) pour faire face à une crise de liquidités aiguë et avancer à lundi la publication de ses résultats pour le premier trimestre.

Ses chiffres tomberont la veille de ceux de Goldman Sachs et de Lehman Brothers, et deux jours avant ceux de Morgan Stanley, des banques également victimes, à des degrés divers, de l'effondrement des produits adossés aux emprunts hypothécaires à risques.

Commentant l'opération de sauvetage de vendredi, le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, a indiqué dimanche que "c'était la bonne décision".

Les autorités américaines n'étaient plus intervenues aussi directement dans les affaires d'une compagnie privée depuis dix ans, lorsqu'elles avaient forcé les grandes banques du pays à sauver le fonds spéculatif Long-Term Capital Management (LTCM), dont une faillite aurait été lourde de conséquences.